Ainsi

On les attendait les beaux jours, on l'attendait le printemps. On n'attendait pas autre chose. Le Brun m'a offert des tulipes mais cette question d'Aragon me trotte dans la tête. Il y a les bourgeons de cette arbre au Jardin des Plantes, il y a la lecture des journaux et cet air chanté par Ferré ou Lavilliers. Il y a la visite de la ménagerie promise au Lionceau: les paons ont fait la roue, la panthère de Chine regardait au loin, les flamants étaient tangerine (il paraît qu'on ne dit pas orange cette année!!!) et le soleil haut dans le ciel. Il y a eu ce couscous et ces douceurs aux amandes, parfumées à la fleur d'oranger, il y a le sucre glacé au bout de son petit doigt, il y a sa surprise et sa bouche ouverte puis son sourire quand on a servi le thé à la menthe. Il y a ces moments créés pour le remplir, lui donner confiance et le construire petit à petit. Embrasser, profiter, respirer, vivre et savourer ces instants. Ce premier week-end à l'heure d'été, tous les trois. Et la question d'Aragon: "Est-ce ainsi que les hommes vivent?".

Comments

[NathalieN]

le paon blanc est magnifique ! et que le couscous a l'air bon !! je sens d'ici le thé à la menthe, c'est comme à Marrakech où j'étais en février, ça me donne envie d'y retourner !

[clémence]

doux et sain questionnement...!

[agnèslamexicaine]

arrêtez avec le couscous s'il vous plaît, j'en peux plus, je VEUX un couscous! et un thé à la menthe, et la grande mosquée, et Paris au printemps.

c'est dit.

[Céleste]

Moi, il y a un poème d'Aragon chanté par Ferrat qui me bouleverse à tous les coups, c'est "Que serais-je sans toi" : "Et pourtant je vous dis que le bonheur existe / Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues. /Terre, terre, voici ses rades inconnues."



(J'ai l'impression qu'on a dû se croiser au Jardin des plantes. La queue à la ménagerie nous a fait reculer et on a terminé la journée à la grande galerie :-)

[nadine]

C'est aussi une chanson de Ferré que j'aime beaucoup, mais si je me rappelle bien, je sentais de la désespérance dans cette question d'Aragon, son texte est très triste, alors que dans la tienne, il y a de l'espoir.

C'est le restaurant de la grande mosquée ?